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Ses divers rôles

Les points abordés ci-dessous sont des règles, des rôles, des devoirs, qui ont pour but de donner au refuge la réputation d'une structure sérieuse et soucieuse de la protection animale.

Personne ne peut prétendre qu'il est facile de gérer un tel lieu, l'important est de faire de son mieux.

Il faudra apprendre de ses erreurs pour être toujours plus performant chaque jour qui passe.
 

Apporter aux animaux des soins et infrastructures qui respectent leurs besoins :
  • contacts positifs avec les congénères

  • espace de vie suffisamment spacieux et riche

  • occupations et activités variées

  • milieu évitant les émotions telle que la peur

  • présence humaine saine (si désirée)

Tout ceci, afin de prévenir les problèmes de comportement liés à l'environnement créé par le refuge.

Les enrichissements et contacts intra- et inter-spécifiques sont à adapter en fonction de chaque individu. Tous les chiens n'ont pas les mêmes besoins. Seule l'observation permettra de déterminer les préférences de chacun.

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Écourter une vie quand cela est nécessaire, aussi douloureuse soit cette décision.

Même si c'est très difficile il est souvent nécessaire de se questionner sur la vie que mène un chien : quelle vie ? quelle issue possible ? quel état de bien-être ? quelles souffrances ? quelles probabilités d'adoption ? quels dangers pour les personnes s'activant sur le lieu ? quels risques pour les adoptants ?

Chaque refuge a sa propre philosophie et celle-ci s'ajuste bien souvent en fonction de chaque cas, chaque chien étant différent et chaque humain s'attachant plus ou moins à l'animal.

L'important est de placer le bien-être de l'animal au centre de l'attention, de faire son maximum pour lui offrir le meilleur niveau de bien-être possible, sans affecter celui des congénères et humains présents.
Bien que très difficile à prendre, il est parfois nécessaire d'écourter la vie d'un chien, pour lui épargner des souffrances inutiles, ou pour la sécurité des individus présents.

Cette solution doit être exceptionnelle et le fruit d'une longue réflexion commune.

 

Avoir une bonne connaissance de l'espèce canine.

Cela permet de déterminer la cause du comportement du chien, le(s) but(s) et le(s) déclencheur(s), la bonne interprétation des comportements observés, la bonne gestion du chien avec les congénères ou avec les humains.

Cela permet également de connaître le caractère et la personnalité du chien sans trop d'erreur.

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Essayer d'en savoir un maximum sur le chien à son arrivée.

Questionner la fourrière ou les personnes l'ayant trouvé, sur son comportement et ses émotions. Faire un bilan comportemental (anamnèse) très détaillé lors d'un abandon (ne pas hésiter à consacrer plusieurs heures à une discussion).

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Connaître la personnalité de ses chiens

Il est primordial pour un refuge de bien connaître ses chiens. D'une part pour pouvoir le gérer avec les humains, les chiens et autres animaux présents sur les lieux, mais d'autre part pour pouvoir lui trouver une famille compatible, sans mauvaise surprise après l'adoption.

Connaître un chien n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser. Cela demande une observation fine au quotidien, dans diverses situations, mais également une très bonne expérience et connaissance du comportement canin afin de ne pas lui prêter de mauvaises intentions.
Il faudra savoir écouter et interroger les personnes qui auront été en contact avec lui (employés, bénévoles, stagiaires), tout en faisant un tri subtil.

Un chien, au même titre qu'un être humain, a une personnalité aux mille facettes, qu'il est important de découvrir.
Plus on pourra récolter des informations sur la personnalité et le caractère d'un chien, plus on pourra lui trouver des adoptants adaptés.


  On peut notamment chercher des infos sur :

  • Ses ententes avec les autres chiens

Comportement face à un autre chien, nombre de rencontres, type de chiens rencontrés, fréquences des sessions de jeux, besoin de tranquillité, fréquence des chevauchements, fréquence des aboiements/grognements, type d'aboiement, réaction à certains comportements, tendance à la protection de ressource (gamelle, jouet, etc), comportement en laisse face à un autre chien, etc.

  • Ses ententes avec les humains

Comportement envers les inconnus, besoin de contact, quel type de contact recherché, acceptation des manipulations, comportement au toilettage, réactions avec les enfants, tendance à la protection de ressource (gamelle, jouet, etc), etc

  • Ses ententes avec les autres animaux

Comportement avec les chats, chevaux, lapins, etc., dans diverses situations (attachés, libre, animal immobile, animal en mouvement, etc).

  • Ses préférences alimentaires

  • Ses habitudes de couchage

  • Ses besoins et motivations

Besoin de tracter, de courir, de nager, de mordre, de mâcher, de creuser, de tourner autour, d'aboyer, de jouer, de contacts humains, de sauter, de rapporter des objets, de courir après des proies, de flairer, d'observer, d'apprendre, d'être tranquille, de dormir, ...

  • Son seuil d'excitation

  • Ses conditionnements et apprentissages

Assis, couché, debout, ne pas sauter, ne pas tirer en laisse, comportement dans le jeu, etc

  • et de très nombreux autres points !


Pour répondre à ces questions il faudra surveiller et observer attentivement les chiens entre eux, leur comportement face à des situations nouvelles, avec des humains de tout type, avec d'autres animaux, etc.
Faire des tests est toujours intéressant (à condition de ne pas mettre quelqu'un en danger).
Il ne faut pas non plus oublier de questionner les anciens propriétaires, tout en restant sceptique sur les informations fournies. Enfin, les personnes actives sur le lieu auront aussi leur point de vue (bénévoles, stagiaires, employés, amis, etc).

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Il sera intéressant de regrouper ces infos sous forme de fiche, dans l'ordinateur par exemple.

 

Savoir gérer les chiens du refuge ayant des comportements gênants.

Avoir une boîte à outils des méthodes existantes pour diminuer la fréquence du comportement, voir sa disparition.

Etre cohérent : tout le personnel doit connaître les méthodes préconisées et les protocoles mis en place.

 

Savoir sensibiliser les adoptants et bénévoles sur le comportement canin et les problèmes de comportement.

Informer les adoptants des conséquences de l'adoption d'un chien en terme d'énergie, de temps, d'argent, etc.

Anticiper les changements de mode de vie : chômeur qui trouve un emploi, célibataire qui trouve un conjoint, etc. Mettre des documents à disposition (livres, sites, vidéos, blog) pour en apprendre davantage sur le chien.

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Faire de son mieux pour que leur séjour au refuge soit le plus court possible.

Diffuser pour les animaux, faire parler du refuge, partager avec d'autres associations (parfois plus spécialisées), transférer dans un refuge où il aura plus de chances d'être adopté, le mettre en valeur par de jolies photos et vidéos (tout en restant honnête), avoir un site et une réputation au top, attirer des adoptants par des événements, etc.

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Etre aussi honnête que possible avec le public.

Les gens qui vous suivent et donnent de leur temps ou de leur argent le font parce qu'ils ont confiance en l'association. Il sera donc très important de ne pas les décevoir, de ne rien leur cacher (rien de grave du moins). Plus il y a de mystère autour d'un événement, plus les gens seront amenés à faire des suppositions : de là partent des rumeurs parfois très nuisibles pour le refuge.

A l'inverse, la transparence permet aux gens de faire plus facilement confiance, de savoir ce qu'ils soutiennent et de se sentir plus impliqués dans la vie associative.

 

Savoir placer un chien selon la compatibilité avec le ou les humains qui se proposent.

Déterminer quel chien pour quel mode de vie.

Ne pas oublier de prendre en compte l'éventuelle présence des autres animaux ou d'autres humains, ce qui demande de faire des tests corrects au préalable. Si possible avec l'animal en question, si possible dans un environnement similaire.

 

Ne pas avoir peur de refuser le placement d'un animal.

Que ce soit pour cause d'incompatibilité de mode de vie ou de caractère, ou par manque de connaissance ou compétence de l'humain candidat.

Pour autant éviter de rester ancré dans des idées reçues sur la catégorie socio-professionnelle ou les origines de l'adoptant.

 

Mais rester disponible

Pour aider l'humain qui n'a pas pu adopter et l'orienter dans une meilleure direction.

Si on se contente de refuser, il trouvera peut-être un chien ailleurs, et il n'y aura pas forcément de sélection cette fois.

 

Informer les adoptants sur la personnalité du chien.

Ainsi que sur les adaptations du milieu et du comportement des protagonistes qui devront être effectués.

 

Savoir conseiller les adoptants

Même après le départ du chien si des problèmes se posent, et/ou donner les coordonnées d'un bon professionnel pour leur venir en aide.

 

Prendre des nouvelles

Il est important de prendre connaissance de l'état de la cohabitation quelques temps après adoption (téléphone, visite, mail, etc).

Cela peut éviter les mauvaises nouvelles tardives alors qu'on s'imagine que tout se passe bien.

 

Gérer le retour d'un chien au refuge.

Écouter les adoptants sans juger. Rester sceptique et savoir faire la part de vérité dans le discours. Ne pas tout prendre pour argent comptant, ne pas tout réfuter en bloc ...

 

Savoir orienter les personnes

Pour qu'elles ne fassent pas d'autres mauvaises expériences et comprendre leurs erreurs (problème de chien ? manque de connaissances ? comportement humain ? etc.)

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